Incontestablement, le convoi est exceptionnel ! Composé de deux remorques comprenant chacune des demi coques de bateau mesurant 36m de long pour 9m30 de large, il ne passe pas inaperçu depuis son départ hier matin de l'usine Océa de Fontenay le Comte.
Le convoi s'est donc d'abord acheminé vers Luçon via Marans et le marais poitevin. Un trajet qui a causé quelques perturbations sur la route, en raison notamment de la fermeture hier de la D10A suite à l'incendie qui a ravagé une exploitation agricole à Moreilles ( voir actualité précédente ). Arrivé à Luçon hier soir vers 18h, le convoi a donc repris la route ce matin pour rejoindre sa destination finale, Les Sables d'Olonne, en passant notamment par Mareuil sur Lay et St Florent.
Chaque camion est accompagné de deux motards et de voitures balais qui servent à guider les manoeuvres. Pas facile en effet de circuler sur les routes départementales avec un tel chargement. Tout repose sur la maestria des chauffeurs, et il n'en manque pas, mais aussi sur la préparation du trajet. Pour ce convoi un 1er repérage a été effectué dès le mois d'avril pour déterminer tout ce qui peut représenter un obstacle. Il faut ensuite contacter les mairies et leurs services techniques afin que tout soir prêt le jour J. Le conseil départemental mandate même une entreprise afin d'ôter les panneaux routiers gênants et de les remettre après le passage du convoi.
Reste que le pilotage de ces monstres nécessite un peu de sang froid. C'est la société rochelaise Multitrans, spécialisée dans le transport hors gabarit, qui a en charge ce convoi. Les chauffeurs ont le permis super lourds et sont ensuite formés le plus souvent par la société qui les emploie, puisqu'il n'existe pas de qualification particulière pour la conduite de ces engins. Sur la toute, ils sont en permanence en contact avec des voitures de protection à l'arrière qui les guident dans leurs manoeuvres. Dans ces voitures, un accompagnateur-guide possède d'ailleurs une télécommande qui peut diriger la remorque du camion, indépendamment du chauffeur, et ce afin d'aider le mouvement.
Le convoi qui ne dépasse pas les 40/50 km/h devrait arriver en fin de journée aux Sables d'Olonne, où le bateau sera ensuite assemblé.
