Triaize : un forcené tué après avoir tiré sur des gendarmes

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Publiée le 23/10/2018

Un homme de 77 ans, après avoir ouvert le feu sur des gendarmes, a été touché mortellement par un militaire qui ripostait. Deux enquêtes ont été ouvertes.

Gendarmerie 4

C'est un véritable drame qui s'est joué hier soir dans le bourg de Triaize. Un homme a ouvert le feu sur les gendarmes avant d'être mortellement touché par tir.

L'affaire débute vers 19h dans la bourgade de Triaize. Un homme est appelé chez un voisin et ami par la femme de ce dernier. Elle lui dit qu'il est très énervé et qu'il l'a blessée. Elle lui demande donc d'intervenir pour le calmer. Quand il arrive chez son ami, l'homme se rend compte que celui-ci a pris sa carabine et qu'il est en train de la charger. " Il a eu peur " nous a confié le vice-procureur de la République Olivier Dubief. " Et d'autant plus que son ami a rapidement pointé la carabine vers lui et a ouvert le feu ". Sans demander son reste, l'ami quitte aussitôt la maison. Les sapeurs-pompiers et les gendarmes sont alors prévenus de la situation.

Sur place les pompiers prennent en charge la femme blessée et attendent les gendarmes. Arrivés sur secteur, les militaires de la COB de Luçon sécurisent les lieux, évacuent toutes les personnes dans la rue et sonnent au portail du forcené pour tenter de lui faire entendre raison. Dans un premier temps, l'homme sort, sans arme. Il annonce toutefois qu'il ne veut pas se rendre et va chercher son arme. Après les sommations d'usage, les gendarmes tentent de le calmer mais l'homme commence à tirer et blesse un gendarme à l'épaule. " Malgré sa blessure, celui-ci réussit à riposter mais rien n'y fait et l'homme tire encore deux fois ", raconte Olivier Dubief. " Des voitures arrivant sur les lieux de la fusillade, un autre gendarme présent, doit gérer cette circulation. Pendant ce temps-là, l'homme se dirige vers les pompiers et son épouse et pointe son arme vers eux. Selon des témoins, l'homme continue à tirer, sans vraiment viser ". Un deuxième gendarme riposte donc à nouveau et tire dans les jambes du forcené. " Après le premier tir, l'homme continue sa progression avec le fusil, le gendarme tire donc une deuxième fois dans les jambes ". Cette fois l'homme s'écroule sur la chaussée.
Le gendarme le désarme et le menotte.

Les pompiers interviennent alors sur le forcené mais l'homme décèdera rapidement, manifestement touché à l'artère fémorale.

Deux enquêtes ont été ouvertes suite à ce drame. La première menée par la Section de Recherche de la gendarmerie des Pays de la Loire concerne l'homme décédé, pour tentative de meurtre sur son ami et tentative de meurtre sur des personnes détenant l'autorité. Il sera autopsié demain matin nous a confié le vice-procureur. Âgé de 77 ans, l'homme n'était pas connu de la justice. Il semblait souffrir d'une dépression depuis la mort de sa mère, nous a expliqué le vice-procureur.
La deuxième enquête concerne le tir mortel du militaire sud vendéen. Elle est menée cette fois par le bureau d'enquête judiciaire de l'inspection générale de la Gendarmerie Nationale. Le gendarme, auteur des tirs, a d'ailleurs été placé en garde à vue comme le veut la procédure.

Le gendarme blessé a lui été opéré une première fois. Il le sera à nouveau demain. Il devrait sortir de l'hôpital en fin de semaine.

 

 

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